jeudi 29 novembre 2012

Nous ne voulons plus de Mittal



« Nous ne voulons plus de Mittal en France »


Enfin de l’action à gauche. Il va y avoir de la bagarre. Cette phrase de Montebourg est une grave offense à la mondialisation, à l’Europe. Nous ne voulons plus de Mittal en France. Voilà qui est parlé haut. Lequel Mittal n’a bien sûr pas tardé à répliquer qu’il pourrait bien partir avec ses 20.000 emplois et déserter ses usines. La tension est forte. Et pourtant que va-t-il se passer ? Rien. Il ne va absolument rien se passer car Montebourg comme Mittal s’octroient un pouvoir qu’ils n’ont pas. 


Montebourg tout d’abord qui s’improvise le porte-parole de 65 millions de Français. Nous ne voulons plus de Mittal en France. Montebourg compte-t-il l’accompagner jusqu’à la porte avant de la claquer derrière lui? Qu’est-ce que cela veut dire et surtout de quels moyens dispose-t-il pour joindre les actes aux paroles. Aucun. Montebourg ne peut que parler. La Loi n’est pas avec lui. Des lois que son parti et celui d’en face ont votées pour se défausser de leurs responsabilités. Montebourg essaie de nous faire croire qu’il dispose encore d’un pouvoir auquel nous ne croyons plus. Mais ce qui rend la scène distrayante, c’est qu’il n’est pas le seul.

Le Geyser (Islande)
Mittal qui joue les vexés et menace de partir avec ses 20.000 salariés et ses usines sous le bras. Mais ça fait aussi longtemps que Mittal n’a plus ce pouvoir non plus. Il veut abandonner ses actifs et ses profits? Mais dans les 10 minutes qui suivraient, les agences de notations le jugeraient sévèrement, il perdrait ses lignes de crédit, ses administrateurs le mettrait en minorité, son cours de bourse s’effondrerait. Car son entreprise ne lui appartient pas plus que nos voix n’appartiennent à Montebourg. 

Nos politiques se prétendent victorieux lorsqu’ils arrachent un engagement moral aux entreprises. Celles-ci le donnent mais ne manquent pas de clamer en même temps que le seul engagement dont elles s’estiment aujourd’hui redevables est celui de maximiser leurs profits. Et nous assistons à cette comédie, désespérés. A moins que….

Une lueur. Il reste un pouvoir que nous gardons encore. Une loi poussiéreuse, une Loi qui trouve son origine en 1789: La possibilité pour un Etat d’exproprier si le bien commun en dépend. Une Loi anachronique retrouvée au fond d’un coffre. Une loi que brandit Montebourg tel un symbole. Le symbole que le dernier mot doit appartenir à la nation. Une forme de vade retro à l’adresse de la mondialisation. L’équivalent d’une croix et d’une gousse d’ail. Déjà le patronat hurle, s’agite et rassemblent ses troupes. La bataille sera difficile.

A ma droite le patronat dont une partie des troupes est déjà engagée dans un autre combat. A ma gauche Arnaud Montebourg seul, fier mais inquiet car il sait que son arme à une terrible faiblesse. La Loi comporte en effet un autre alinéa. L’Etat peut exproprier si le bien commun en dépend…. sous réserve d’une juste indemnisation! Courage Arnaud, nous te regardons.


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1 commentaire:

  1. Psssssschit... Que tient bien serré dans sa main droite Mme Parisot ?... Le gonades d'Ayrault...
    (qui n'en est pas un...)

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