« Ce pacte est fondé sur un mensonge d’Etat »
Copé a prononcé cette phrase
pour parler des dernières mesures de compétitivité. Elle est intéressante car on pourrait la considérer
elle-même comme un mensonge. Et peut-on mentir pour dénoncer un mensonge ?
Mais Copé n’en est déjà plus à ce genre
de finesses, il est déjà bien plus loin, il a un coup d’avance Copé et il ne
se retourne déjà plus que pour accuser les autres de ses propres turpitudes. Car il
est bien là le problème, l’un des héritages de l’ère Sarkozy parfaitement
assimilé par sa terrible filiation: Le mensonge flagrant comme argument
récurrent et assumé du discours politique.
Attention je ne parle
pas des grosses approximations, des outrances, ni des erreurs, ni même de la
mauvaise foi de celui attrapé la main dans le sac qui nous désespèrent depuis 30 ans. Non je parle bien de quelque
chose d’autre, de plus inquiétant encore. Je parle du vrai mensonge. Celui sans
complexe. Celui qui rend le terme contre-verité encore plus ridicule. Je parle du mensonge utilisé comme argument central et répété en parfaite connaissance de cause par un
responsable politique national devant des millions de personnes. Celui dont l’auteur
a parfaitement conscience et en fait le choix délibéré soit pour provoquer la
colère soit parce que la vérité ne lui permet pas de faire aboutir son
raisonnement.
Une pierre fendue |
Copé tout d’abord qui
affirme sans trembler des genoux dans un quotidien national que le gouvernement
a supprimé les heures supplémentaires ou encore que père et mère vont devenir
parent A et B. Pelletier dans la foulée qui affirme qu’il y a 50.000
représentants syndicaux dans l’éducation nationale. Tous ces mensonges
s’enchainent avec une fréquence affolante et ne laissent déjà plus beaucoup de
place pour autre chose.
Mais comment un
responsable politique prétendument national peut-il aussi facilement franchir chez
nous les limites de la morale et de la probité, à toute vitesse, sans se
soucier des conséquences? On me trouvera naïf, mais je crois qu’il est sain de
se le demander et surtout de s’en inquiéter car les autres limites ne sont plus
bien loin. Il faut pour cela accepter que l’audace de mentir de manière si
ouverte, si grossière, si évidente n’est même plus un problème moral dès
lors que l’on se persuade que son ambition personnelle dévorante se confond
avec l’intérêt national du pays. Le mensonge n’en plus un puisqu’il sert le
succès d’une cause supérieure. C’est alors autre chose. Et il est fort possible
que cette autre chose n’ait pas fini de grossir et de se transformer. A moins,
à moins, que la raison ne revienne et que certains ne retournent à l’obscurité
dont ils n’auraient jamais dû pouvoir s’échapper.
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Avec le recul ce billet ressemble à une prédiction!
RépondreSupprimermai 2014, Les limites de la légalité ont été à leur tour franchies.....Mais Copé démissionne la tête haute....
RépondreSupprimer"L'UMP aurait payé 24 000 euros de billets d'avion de Madame Copé"
RépondreSupprimerYa bon l'argent public.......