mercredi 21 novembre 2012

je défends l'honneur de mon parti


« Je défends l’honneur de mon parti »


J’avais dit que je cessais quelque peu de parler de la droite mais ça c’était avant! Alors, dans le flot de petites phrases, de répliques, d’articles et de commentaires sur cette furieuse tempête, j'ai choisi cette phrase de Fillon qui est un phare qui nous renvoie aux grands classiques du discours politique. L’Honneur. J’ai toujours été surpris par la capacité des politiques à parler d’honneur quand il s’agit au minimum de probité et bien plus souvent d’honnêteté. Pris la main dans le sac ou dans l’urne, l’homme politique défendra toujours son honneur, jamais son honnêteté. 


D’ailleurs il semble que le terme «honnête» n’existe pas dans le vocabulaire politique, que ce soit un concept inadapté, impropre, réservé à d’autres. L’homme politique n’est pas honnête ou malhonnête, il n’a pas non plus d’ambition personnelle mais il a toujours un honneur à défendre. Et parfois même celui de sa famille.

L'honneur en politique
Aujourd’hui l’honneur de Fillon est de ne pas se faire piquer la place par un plus ambitieux que lui, lequel ne manquera pas de clamer très vite que l’on porte atteinte également à son honneur et forcément à celui de Sarkozy. Sarkozy justement dont l’entourage proche cherche à nous faire croire, par journalistes interposés, que cette situation le renforce, le met en valeur. Or il y a deux enseignements bien souvent mal interprétés à tirer de ce spectacle qui serait juste divertissant s’il n’était pas aussi grave. 

Le premier sera le parallèle qui restera imprimé entre la façon dont l’Ex a géré son parti et la façon dont il a géré l’Etat. Une vision à court terme reposant sur un pouvoir n’existant que par sa capacité à maintenir son entourage en conflit d'égo permanent, dans une forme de lutte stérile dont il gère l'équilibre à grands coups de caresses ou de brimades. Une construction prévue pour s’effondrer en son absence mais dans un tumulte et une poussière qui ne peuvent que ternir encore un peu plus son image et en aucun cas l’améliorer.

Le second enseignement est que cette fameuse ligne droitière sur laquelle il a bâti sa campagne, et reprise par sa terrible filiation est un échec. Elle ne lui a non seulement pas permis de gagner, pas plus qu’elle n’a permis aux Républicains de l’emporter aux Usa, mais elle n’est même pas en mesure de convaincre la moitié de la frange la plus acharnée de l’UMP, ses militants. Si cette ligne était aussi forte que prétendue, Copé aurait gagné avec 80% et le parti ne serait pas brisé en deux. 

Alors oui, la «victoire» de Copé est un putsch, le putsch raté de 85 000 irréductibles sur la ligne politique d’un parti supposé représenter la moitié du pays, supposé un jour le gouverner. Mais qui aujourd’hui choisirait Copé comme Président? Et qui choisirait encore son modèle? Lequel n'a pas manqué de le féliciter chaudement pour cette belle victoire.

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1 commentaire:

  1. La page des commentaires enfin ouverte sur la Phrase déshabillée. Il était temps!

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