jeudi 29 novembre 2012

Nous ne voulons plus de Mittal



« Nous ne voulons plus de Mittal en France »


Enfin de l’action à gauche. Il va y avoir de la bagarre. Cette phrase de Montebourg est une grave offense à la mondialisation, à l’Europe. Nous ne voulons plus de Mittal en France. Voilà qui est parlé haut. Lequel Mittal n’a bien sûr pas tardé à répliquer qu’il pourrait bien partir avec ses 20.000 emplois et déserter ses usines. La tension est forte. Et pourtant que va-t-il se passer ? Rien. Il ne va absolument rien se passer car Montebourg comme Mittal s’octroient un pouvoir qu’ils n’ont pas. 

mardi 27 novembre 2012

Etre interrogé par un juge



« Être interrogé par un juge, ça arrive à tout le monde »


Un peu de légèreté aujourd'hui, du moins dans le choix de l'auteur car l’autre problème avec la bataille de l’UMP, c’est qu’elle me fait manquer des petites phrases bien amusantes. Par exemple cette belle sortie de Gérard Longuet prononcée sur BFM jeudi dernier après la convocation de Sarkozy devant le juge Gentil (mais pas trop): «Être interrogé par un juge, ça arrive à tout le monde». Même en se souvenant de ses nombreux déboires judiciaires, cette phrase n’en reste pas moins d’un bon niveau et il aurait été dommage de la manquer.

lundi 26 novembre 2012

Nos conseillers ne sont pas incites financierement



« Nos conseillers ne sont pas incités financièrement ».



Vous avez vu cette phrase qui s’étale depuis peu sur les écrans pour le crédit agricole. Peut-être avez-vous également ressenti que quelque chose n’allait pas avec cet exercice de communication. Une surprise, un doute, une gêne même. Ne cherchez plus, ce que vous avez ressenti c’est la perfidie. Et la perfidie c’est justement l’art de tromper sans en avoir l’air. Mais pour cela encore aurait-il fallu commencer par ne pas trop en faire.

vendredi 23 novembre 2012

La fin est proche


"La fin est proche"


Une fois n’est pas coutume, je vais analyser ma propre phrase, celle que m’a inspirée la perte du triple A français. Elle est malheureusement la seule réponse que j’ai trouvée à de nombreuses questions. Pourquoi la situation ne fait qu’empirer? Quel est l’objectif des agences de notations? Quels sont les véritables enjeux autour de la BCE? Dans quel camp joue Merkel? A toutes ces questions, on nous apporte pourtant déjà une réponse: La dette. Mais plus la crise dure, plus cette réponse paraît courte. Une réponse facile provenant d’un monde qui a toujours considéré la vérité trop complexe ou trop cynique pour être partagée. D'un monde d'autant moins crédible que ses profits sont en jeu.

mercredi 21 novembre 2012

je défends l'honneur de mon parti


« Je défends l’honneur de mon parti »


J’avais dit que je cessais quelque peu de parler de la droite mais ça c’était avant! Alors, dans le flot de petites phrases, de répliques, d’articles et de commentaires sur cette furieuse tempête, j'ai choisi cette phrase de Fillon qui est un phare qui nous renvoie aux grands classiques du discours politique. L’Honneur. J’ai toujours été surpris par la capacité des politiques à parler d’honneur quand il s’agit au minimum de probité et bien plus souvent d’honnêteté. Pris la main dans le sac ou dans l’urne, l’homme politique défendra toujours son honneur, jamais son honnêteté. 

jeudi 15 novembre 2012

le socialisme de l'offre



"Le socialisme de l’Offre"


Cette phrase du député PS Guedj sur LCP résume assez bien la stratégie de Hollande. Etrange phrase en vérité alors que le PS n’a jamais été adepte de la théorie économique de l’offre. Lui qui vit au contraire dans le dogme de la demande. Ce nouveau concept du socialisme de l’offre peut être alors une vraie révolution intellectuelle à gauche ou bien être autre chose qui n’a rien à voir avec l’économie.

mercredi 14 novembre 2012

Ce pacte est fondé sur un mensonge d'Etat


« Ce pacte est fondé sur un mensonge d’Etat »


Copé a prononcé cette phrase pour parler des dernières mesures de compétitivité. Elle est intéressante car on pourrait la considérer elle-même comme un mensonge. Et peut-on mentir pour dénoncer un mensonge ?  Mais Copé n’en est déjà plus à ce genre de finesses, il est déjà bien plus loin, il a un coup d’avance Copé et il ne se retourne déjà plus que pour accuser les autres de ses propres turpitudes. Car il est bien là le problème, l’un des héritages de l’ère Sarkozy parfaitement assimilé par sa terrible filiation: Le mensonge flagrant comme argument récurrent et assumé du discours politique.

lundi 12 novembre 2012

Ca n'a absolument rien à voir



« Ça n’a absolument rien à voir! »



Cette réponse d’Hortefeux dimanche sur BFM TV à la journaliste qui lui demandait s’il tirait un enseignement de la réélection d’Obama, apporte un éclairage à l’interrogation de Françoise Fressoz. Mme Fressoz anticipait avec justesse dans son blog que cette victoire devrait enfin précipiter le devoir d’inventaire du Sarkozysme car mettant à bas un précieux argument pour s’y refuser, à savoir qu’aucun chef d’Etat n’a survécu à la crise économique.  

mardi 6 novembre 2012

La grande contradiction du gouvernement sur la TVA


"La grande contradiction du gouvernement sur la TVA"



La droite jubile! Le gouvernement augmente la TVA de 0,4 point, c’est bien la preuve tant attendue, et bien au-delà des résultats de l’élection présidentielle, que Sarkozy était ce grand président visionnaire injustement battu. Malgré ces errances la TVA sociale est pourtant une vraie bonne idée. Bonne, simplement parce notre système de retraite bénéficie à de plus en plus de personnes mais est financé par un volume de salaires de moins en moins important. Pas besoin d’être économiste pour comprendre que ce n’est pas bon signe et que cela ne devrait pas s'arranger.

dimanche 4 novembre 2012

Bertrand Delanoë dans la surenchère verte


"Bertrand Delanoë dans la surenchère verte"


Une nouvelle phrase a attiré mon attention ce matin dans la version électronique du Figaro. J’aime bien lire le Figaro tant sa ligne éditoriale ressemble de plus en plus à une stratégie de radicalisation. Ce qui est amusant depuis quelque temps avec ce journal c’est que le titre contredit souvent l’article lui-même. L’espoir que leurs lecteurs ne les lisent pas jusqu’au bout ou bien un étrange compromis entre l’engagement politique le plus évident et un reste d’objectivité dont ils n'arrivent pas totalement à se débarrasser? Bref, on se demande sérieusement s’il n’y a pas un service autonome de rédaction des titres au Figaro.  Quant à moi il est aussi temps de me demander quelle perversion me pousse à y passer tant de temps.